hêtre - 105 pièces en bois massif
Ce tabouret, je le considère comme un manifeste, quelque peu naïf, forgé dans le registre de l’ébénisterie, étroitement lié aux principes architecturaux, et pourvu d’un fort contexte social ; son apparence, son confort, son usage, sa composition-même, ont été amplement décidés selon des rapports de cause à effet. Tous ces choix, conceptuels ou pratiques, ont été notamment déterminés par l’emploi privilégié d’assemblages ne nécessitant l’usage d’une colle ou de dispositifs de quincaillerie. La plupart de ces techniques ont été empruntées à la charpenterie traditionnelle japonaise. Tout comme pour les temples nippons, chacune des pièces peut être démontée, et remplacée au besoin. La géométrie de ces systèmes a subi ma légère interprétation, mais surtout une miniaturisation afin de les ramener au domaine du mobilier. Bien que parfois inapparents, ces différents moyens de liaison, leur ingéniosité, révèlent une certaine beauté, au profit de l’ensemble, qui lui, ne se voudrait pas esthétisant.