Rapport Bourse SMart 2016 - Workshop Archidoc: formation par La Fémis

Modifiée le : 02/09/2016

WORKSHOP ARCHIDOC: Documentary and archives

‘Cinema is the pleasure of seeing the world through the eyes of the other. Each story can be interesting once we live it. Try out your story before you shoot your film.’ workshop working on treatment

Avec le soutien de la bourse d’accompagnement de SMart, j’ai pu participer à Archidoc, durant la période du 18 octobre 2015 au 20 mai 2016. Archidoc est une formation professionnelle organisée par l’école française de cinéma La Fémis autour de l’utilisation d’archives dans les documentaires d’auteur et de la présentation de la création dans un contexte international. Dix participants de différents pays d’Europe se réunissaient pour quatre sessions sur un total de dix-huit jours, dans trois pays différents et sur un festival international du documentaire. Entre ces sessions, les travaux demandés devaient être réalisés. Pour y participer, il fallait s’inscris avec un documentaire à l’entame de son développement.

En ce qui me concerne, c’était mon premier documentaire de long métrage en tant que réalisateur : Pechblende, un film à propos du rapport entre les gens et la radioactivité dans la première ville minière d’uranium dans le monde.

Archidoc m’a procuré un soutien tant artistique que dans la production. L’aspect artistique du film était placé sous le regard de réalisatrices expérimentées comme Catherine Bernstein et Susana de Sousa Dias. Parallèlement, on travaillait avec un teaser et un dossier de production sur la manière de présenter le film réalisé. En bout de course, le résultat devait être mis à l'épreuve lors d’une session de pitch pour des acheteurs potentiels.(chaines de télévision et distributeurs) dans un festival de cinéma significatif.

One image can mean yes or no.

It is not where things come from which is important, it is where they go. workshop: the use of archive

La première session (du 19 au 24 octobre) à l’Academia Nacional de Belas Artes de Lisbonne concernait les différentes possibilités d’utilisation du matériel d’archives dans le documentaire. Avec de nombreuses analyses d’exemples, l’image d’archive a été envisagée en tant qu’objet autonome pour la recherche créative. Durant la suite de la semaine, la teneur de chaque projet a été examinée, et la log-line et le synopsis ont fait l’objet de discussions. Dès la fin de la première session, j’ai pu me rendre compte de la valeur ajoutée qu’apportait la participation à un workshop professionnel comme Archidoc. Les superviseurs ont entamé des discussions avec des coproducteurs potentiels français et tchèques autour de «Pechblende». Ces discussions se poursuivent encore actuellement et peuvent devenir vitales pour le développement ultérieur de mon projet.

Pour la deuxième session (18-23 janvier), dans le vieux studio Pathé de la Fémis à Paris, il était demandé de venir avec une sélection de nouveaux matériaux d’images pour le montage d’un teaser que nous pouvions réaliser pendant deux jours avec un monteur professionnel. Par la suite, le treatment du film était développé et un premier pitch formé.

La troisième session, du 13 au 19 mars à Thessalonique, a été entièrement consacrée à la session de pitch. Le dossier de «Pechblende» a été développé jusqu’à en faire une proposition réaliste qui puisse tenir à l'échelle internationale. Sandra, ma productrice, et moi-même avons été coachés à ce sujet par Paul Pauwels. Un pitch sur un festival documentaire consiste en une description concise du film, une motivation personnelle, une fiche de production et un teaser (de 4 minutes). C’est une expérience extrêmement stressante au cours de laquelle le film est présenté en un laps de temps de 7 minutes à un panel international d’acheteurs, de préférence de façon convaincante. Dans le public se trouvaient des distributeurs et des représentants de chaines de télévision comme HBO-Europe, ARTE, ARD, VRT…

Lors de la quatrième session (19-20 mai), les résultats de la session de pitch ont été examinéset une stratégie a été mise au point pour le développement ultérieur du documentaire, avec les conseils de deux productrices chévronnées.

Conclusion

Archidoc a offert un environnement idéal pour que, au sein d’un groupe de dix réalisateurs, la teneur de Pechblende puisse évoluer d’une idée conceptuelle à un présentation concrète. La session de pitch représentaitt un encadrement encourageant pour présenter mon projet pour la première fois au niveau européen. Cela m’a ouvert des portes pour des collaborations internationales potentielles pour «Pechblende». Pour des jeunes créateurs indépendants, je ne peux que recommander la participation à un atelier professionnel comme Archidoc. C’est un programme intense qui, par les travaux demandés entre les sessions, comme l'écriture d'un treatment (projet) et la réalisation d'enregistrements, ne s’arrête jamais vraiment. Pour «Pechblende», je suis convaincu que ce fut une phase décisive du projet et j’espère qu’il en ira de même pour ma carrière de réalisateur.


Auteur : Klaas Boelen - Date : 2016