quelques voix, quelques auteurs

Modifiée le : 22/10/2009

L'eau de Jeanne pétille

Quand on se ballade dans son Eau (l'album en cours), dans ses "Douze fois par an" (le précédent), on entre dans un vrai truc à elle, la belle Jeanne. Tellement à elle qu'on se demande comment elle a forgé un pareil plaisir à l'écriture.

Alors on cherche, et peut-être surprend-on planqués dans les coins des échos d'Ange, de Caradec ou de Vassiliu, on se dit qu'elle a dû grandir avec quelque part quelqu'un qui écoutait beaucoup de chanteurs qui ont de l'humour, de la fraîcheur, un combat personnel... et un sacré coup de piano.

On devine du Renaud, Souchon, Annegarn, Higelin ou peut-être Trenet. Pardonnez ces références, elle n'aime pas trop qu'on joue à ça. Elle est juste parfaitement plantée dans ce nouveau monde, nageant sa fragilité d'orchidée entre les planètes Fersen, Boogaerts, Camille, Benabar, and co. Elle y apporte ses orbites et ses gravités, ses jeux avec le public. Rien d'une comète dans cette Nantaise.

Elle a toujours fait de la scène, depuis les bals musettes de son adolescence où elle chantait de tout, jusqu'à l'Olympia en avril dernier devant un public conquis. Entre les deux, près de 700 concerts ont fait d'elle un vrai personnage scénique, auquel Louis Chedid a fait appel aussi pour sa comédie musicale du Soldat Rose... entre autres complicités artistiques.

A l'abri de trois albums, elle compose tout, écrit tout, chante tout, et sur l'Eau elle a tout joué (sauf la batterie). Chez Jeanne, ça trime.

Parfois l'auteur de ce texte finit par croire qu'il écrit pas trop mal, lors d'un samedi dégourdi. Voilà, voilà, voilà... et puis il tombe sur un texte de dame Cherhal, et il se dit qu'il a encore beaucoup... beaucoup de boulot. Heureusement qu'elle est là.


Auteur : Nicolas Deckmyn - Date : oct. 2007