Mauvaises herbes
Bruxelles, comme la plupart des villes, est marquée par la culture du graf, cette signature personnelle apposée sur les murs de la cité. À l’instar des mauvaises herbes qui s’immiscent partout où ce n’est pas entretenu, et repoussant continuellement, arrachage après arrachage, les graffiti ne se lassent pas des nettoyages à répétition que les services propreté des villes leur infligent. Les réalisatrices nous invitent à une initiation passionnante à travers une balade urbaine qui nous apprend à observer la ville différemment, et surtout à décoder ces écritures parfois étranges, entre vandalisme et art, qui habitent notre espace quotidien.
Car si le ciment est idéal pour les plantes, leur fournissant notamment le calcaire dont elles ont besoin, les murs délaissés et nus, les portes de garage verrouillées et autres surfaces dépéries et patinées font la joie des graffeurs qui nourrissent ainsi leur pratique considérée par la plupart comme vitale.