Noémie Goldberg, l'art est un engagement

Noémie Goldberg est artiste plastique dans l'âme. Sa créativité artistique s'exprime aussi bien dans le paysage urbain que sur scène. Dans cette rubrique, nous donnons la parole à quelqu'un qui a avis bien arrêté sur le "statut d'artiste" dans le cadre de la réglementation du chômage.

(c) Noémie Golberg Que représente pour vous le «statut d'artiste»?

Ce statut est une chance, il m'aide à avoir une stabilité.
Ce serait une véritable catastrophe de le perdre. Le métier d'artiste demande un plein temps en terme d'engagement. La fonction première de l'art est d'ouvrir des chemins, des regards et pas spécialement de faire un produit vendable à l'époque où il est créé. Sans « le statut », nous devrions choisir un chemin plus commercial, cela impliquerait le renoncement d’une vision personnelle. Ou bien faire des petits boulots pour gagner notre vie, au détriment d'une disponibilité complète pour l'art... Le statut nous permet d'éviter ce dilemme.

Quel a été votre parcours?

J'ai fait des études de droit et j'ai été chercheuse en droit des artistes. Parallèlement, j'ai étudié les beaux-arts à l'académie et, à la fin de mes études, j'ai arrêté mon travail de chercheur pour me consacrer à ma carrière artistique. Au début, je travaillais sur des supports souples dans mon atelier. Maintenant, j'interviens directement dans le lieu d'exposition, qui devient l'atelier. J'utilise toutes sortes de médiums, que je choisis en fonction de l'endroit où je dois agir. Ma démarche plastique se transforme d'un projet à l'autre. Depuis quelque temps, je voyage pour créer. C’est très important pour moi de partir à la rencontre d'autres cultures. J'aime sortir des limites de ma propre ville. J’ai également déplacé mon travail vers le spectacle, en collaborant avec des artistes du cirque contemporain.


Quels sont vos liens avec SMart?

Je connais SMart depuis le début et j’ai tout de suite utilisé ses services. Avant SMart, il n'y avait aucune reconnaissance officielle de notre existence. Difficile d'avoir des actions dans une société qui nous désavoue. Il est essentiel pour un artiste d'exister dans la société dans laquelle il agit. La gestion de projet est un véritable outil de négociation et d’existence professionnelle. Nous ne bricolons plus comme avant, nous avons une assise face aux personnes avec qui nous négocions, notamment face aux institutions. Aujourd’hui, nous avons les moyens de nous faire entendre et de nous faire respecter. C’est formidable d’être pris au sérieux.

Noémie Goldberg expose en ce moment à l’école des Arts, « Fragments #3, Lightfield/Passage de lumières » jusqu’au 1er juin.

Date:
23/04/2013