Rencontre avec une SMartienne : Lucie Vanroy, Re-designer

Picture-news-1152-lucie
Offrez-lui des disques vinyles, des plans d’architectes ou des bouteilles en plastiques, elle les transformera en lustres design ou en lampes d’intérieur. Cette jeune artiste liégeoise a récemment obtenu la confiance d’une grande enseigne de restaurants pour assurer l’ambiance lumineuse de ses nouveaux magasins. Rencontre avec Lucie qui revisite d’une façon toute personnelle l’adage rien ne se perd, tout se transforme.


Tout a commencé par…des études en architecture d’intérieur à Saint-Luc à Liège. Pendant ces études, j’ai suivi un cours d’éclairage. On devait créer une lampe, en deuxième année, et ma passion pour les luminaires est partie de là. J’ai créé un modèle avec des bouteilles en plastique découpées. Ce modèle a depuis été décliné dans mes différentes lignes de lampes. Au niveau des matières, je travaille principalement avec des matériaux de récupération, depuis toute petite j’ai une passion pour les brocantes et fouiner dans les greniers. Avant de travailler des lampes, je travaillais déjà sur mes maquettes avec des matériaux de récup’ parce que je trouve intéressant de pouvoir jouer avec de multiples textures qui ont déjà servis. Le second « déclic » au niveau professionnel a été permis grâce à une apparition dans l’émission « Une brique dans le ventre ». Le lendemain de sa diffusion, Exki me contactait pour réaliser ses luminaires. J’ai déjà travaillé avec eux sur trois nouveaux restaurants. Espérons que cela soit le début d’une longue collaboration.

J’aurais besoin de… plein de trucs. Je travaille seule, pour chercher des matières, pour réaliser mes catalogues (je suis aussi graphiste), je prends les photos de mes luminaires moi-même, enfin bref je fais tout de A à Z lorsque je sors un nouveau modèle. J’aimerais m’adjoindre les services d’un photographe pour un shooting professionnel. Ce serait vraiment un plus pour mettre en valeur mon travail. J’aurais aussi besoin d’un site internet, pour le moment j’ai un blog et une page Facebook mais je voudrais avoir un espace plus professionnel. J’aimerais trouver des points de vente pour mes luminaires aussi. Et j’aurais besoin de beaucoup de temps, c’est ce qu’il me manque souvent. Ça demande beaucoup de temps et beaucoup d’énergie d’aller démarcher, catalogue sous le bras dans les points de vente.

Je rêve de … vivre de mon activité. Mon but, c’est de pouvoir endosser le statut d’indépendant d’ici un an ou deux et de créer une activité viable. Je n’ai pas encore fait de démarches dans ce but mais mon objectif pour cette année, c’est d’avoir un plan financier pour voir si mes rêves sont réalisables ou si je dois me diversifier pour y arriver.

Par rapport à la crise, je me sens… interpellée. Je bénéficie de la protection de l’intermittence. Beaucoup d’artistes autour de moi sont dans le même cas et on se trouve dans le flou le plus total. Pourquoi les uns sont-ils touchés plutôt que les autres ? Les créateurs sont la principale cible de ces nouvelles politiques, c’est une forme de ségrégation qui s’opère. Les décisions sont tellement arbitraires que l’on ne sait plus dire « c’est bon, je vais dans la bonne voie pour maintenir mon statut». La situation est stressante. Je trouve ça dommage car cela risque de tuer une partie de la légitimité que l’on pouvait avoir en tant que créateur. On est artiste avant d’être chômeur et ici c’est clairement un retour en arrière. Beaucoup vont devoir retrouver un autre travail et placer leur activité créatrice au second plan. Cela va gâcher plein de talents.    

 

Contact:

Plus d'info sur le travail de Lucie :                                                                                        

  • Son Blog
  • Sa Page facebook
  • Le catalogue en ligne
  • L'adresse de son atelier : Le Relais Magnétique 173, en Féronstrée 4000 Liège www.relaismagnetique.be
  • Et...cerise sur le gâteau....vous pouvez admirer une de ses créations (un luminaire) dans la salle de réunion des bureaux de SMartBe à Liège !
Date:
24/04/2012