Frédéric Gregoir
, Belgique
ORIGINE
Danse initiale
Il est des jours où la réalité infiltre les fibres de la vie au plus profond
La menant vers une ouverture
L’angle de ce monde prochain
S’ouvrant sur une soustraction
Ces jours-là sont difficiles à ressentir
Ils ressemblent à la nuit étoilée
Que l’on quitte à l’instant
Abstraction littéraire et onirisme d'une nuit
Se désagrègent dans la force de la chair
S’ouvrant sur une addition, ou plutôt une mutation
Et c’est là que commencent les mots, assemblés
Formant le récit, menant les corps dans le non-lieu
Errance dans le secret d’une vérité toujours plus proche
Et l’esprit se détache et se confond
Jusqu’à cet instant refusé et attendu
Et cette masse qui se déchire, se disloque ou s’atrophie
Fines parcelles de vie, ou de mort victorieuse
Qui peut savoir où tout fuit ?
La peur envoûte
Fiction qui se déplie sous des yeux brisés
Confusion des idées et des âmes, creusés de mille questions, d’autant de regrets
Un désir d’éternité s’échappe alors et rencontre son instant
Si fragile, si pure
Contraction du temps, soumis à la force des composantes
Et pour attendre, le mensonge d’une vie continuée
Embrasse la réalité
Aucune transformation n’en découle
Voilà les actes transpercés de cette vérité
Déversant son sang dans la jonction du rêve et du vide
Criant jusqu’au matin
Comment serait possible le voyage du crépuscule à l’aube
Aube d’une vie nouvelle, vérité essouflée
Ce scénario n’est pas encore écrit
Peut-être ne le sera-t-il jamais
La lumière a disparu dans la nuit des temps
Il ne reste que les étoiles pour pleurer
Eclats de cristaux, éparpillement du temps
Lignes droites brisées en de multiples creux
Au centre desquels l’illusion n’est plus qu’un rire puissant
Yeux épuisés, caressés
Tendant vers leur destruction pour s’ouvrir sur une autre réalité
Auteur : GHorla - Date : Inconnue